Presque chaque empereur ou impératrice avait sa résidence favorite près de Saint-Pétersbourg: Pierre le Grand se plaisait particulièrement à Peterhof, au bord de la mer Baltique, Catherine II
préférait Tsarskoïé Sélo... Marie Fiodorovna adorait Pavlovsk qu'elle avait créé et elle a passé près d'un demi-siècle à l'embellir. Après l'assassinat de son époux à Saint-Pétersbourg, en 1801,
elle s'y est installée définitivement.
Franz Gerhard von Kügelgen
La famille de l'empereur Paul Ier 1800
Grand palais de Pavlovsk (cabinet commun au rez-de-chaussée)
Paul Ier et Marie sont entourés de leurs dix enfants: (de gauche à droite) Alexandre (le futur Alexandre Ier),
Konstantin, Nicolas (le futur Nicolas Ier), Catherine debout, Marie à la harpe, la petite Anna (future reine des
Pays-Bas), le petit Michel, et enfin Alexandra et Hélène. Même Olga, morte à l'âge de deux ans et demi, est représentée: on voit son buste de marbre en arrière-plan.
La salle de bal d'environ 400 m² a étéspécialementconstruite en 1814 pour recevoir Alexandre Ier, le fils de Marie, au retour de sa campagne victorieuse contre Napoléon Ier.
Au centre du plafond, vingt guirlandes de roses
artificielles en soie.
La peinture du plafond représente notamment des attributs militaires:
boucliers, épées, casques... Des allégories glorifiant Alexandre Ier.
Sur ces appliques en forme de corbeilles,
les mêmes feuilles que sur les lustres. En dessous, tels des trophées de guerre, des casques
dorés cachés sous des plumes d'autruche.
Un autre lustre très raffiné dans une
autre pièce du pavillon, plus intimiste que la salle de bal.
Les "richesses botaniques" se retrouvent également surles tissus, les
meubles, la porcelaine...
Assiette du service du pavillon des Roses
Manufacture impériale de porcelaine de Saint-Pétersbourg (?), années 1820
Photos de la célébration du 14 juillet au pavillon
des Roses organisée par
le consulat général de France à Saint-Pétersbourg en 2007:ici
Quelle splendeur cette Russie d'antan ! Dans mon enfance j'ai connu une vieille dame, des ces russes blancs qui avaient fui la révolution, qui avait été élevée à la cour du Tsar.