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Умом Россию не понять,
Аршином общим не измерить:
У ней особенная стать -
В Россию можно только верить.

Nul mètre usuel ne la mesure,
Nulle raison ne la conçoit.
La Russie a une stature
Qui ne se livre qu'à la foi.

Fiodor Tiouttchev (1866)

 

 

Да, и такой, моя Россия,
Ты всех краев дороже мне.
А. Блок


Люби Россию, ибо она мать твоя, и ничто в мире не заменит тебе её.
Казачья заповедь

 


Праздники России


 
28 octobre 2008 2 28 /10 /octobre /2008 16:25

Le siège de Léningrad
8 septembre 1941 - 27 janvier 1944


Pourquoi parler du blocus? Parce que j'ai vécu 10 ans à Saint-Pétersbourg. J'ai bien sûr connu des rescapés de cet enfer. Et puis j'aime cette ville, tout simplement.

On n'oublie pas...
Place de la Victoire à Saint-Pétersbourg
 Sculpteur: Mikhaïl Anikouchine, 1975

Il y a eu tellement d'atrocités durant la Seconde Guerre mondiale,  que cet épisode est passé un peu inaperçu en Europe. Pourtant, c'est l'une des pages les plus tragiques et héroïques de la guerre. Léningrad s'est transformée en un gigantesque ghetto coupé du monde. La ville semblait condamnée. Pourtant, elle a résisté. Les habitants ont tout fait pour sauver leur cité. Le blocus de Léningrad a duré presque 900 jours: la ville s'est retrouvée encerclée par les troupes  nazies au mois de septembre 1941 et le blocus a été complètement levé en janvier 1944.


"Le Führer a décidé de réduire à néant la ville de Pétersbourg.
Après la défaite de la Russie soviétique, il n'y a plus aucun intérêt en l'existence de cette grande localité."

directive de l'Etat-major allemand en septembre 1941


Hitler appelait Léningrad par son ancien nom, Saint-Pétersbourg, plus allemand. Hitler avait décidé de raser cette ville, peut-être parce qu'elle était le berceau de la Révolution bolchévique. Peut-être aussi parce que l'ancienne capitale impériale était un joyau de la culture russe et qu'elle n'avait rien à envier à Berlin. Les Allemands étaient aidés dans cette sale affaire par les Finlandais et par la Division bleue espagnole.


Au procès de Nuremberg, le nombre de victimes a été évalué à 632 654. Néanmoins, la plupart des chercheurs affirment que le chiffre avoisine le million. Le nombre de morts à Léningrad durant le premier hiver 1941-1942 dépasse celui des Américains et des Anglais pendant TOUTE la guerre. La plupart sont morts de faim. Cet hiver 41-42 a été, par malchance, l'un des plus froids dans l'histoire de la ville: jusqu'à moins 40 degrès. Les canalisations ont gelé, les gens se sont retrouvés sans eau. Le combustible épuisé, les stations électriques ayant cessé de fonctionner, Léningrad s'est transformée, vers décembre 1941, en prison de glace. Le frère aîné de Vladimir Poutine est mort dans la ville assiégée.

   
Le lac Ladoga a joué un rôle crucial durant cette période de cauchemar: c'est ce qu'on a appelé la "Route de la vie". Sur péniches et petits bateaux l'été, en camion l'hiver, des compléments de troupes arrivaient. On apportait de la farine, des munitions et des combustibles. Au retour, on évacuait femmes, enfants et personnes âgées, ainsi que des blessés.

Au cours du premier hiver, plus de 500 000 personnes ont été évacuées. Les incessants bombardements des ennemis, qui tentaient de couper la voie sur glace, ralentissaient considérablement le rythme des transports.

Sur la perspective Nevski, l'avenue principale...

L'ennemi a lancé sur Léningrad plus de 100 000 bombes de démolition et bombes incendiaires. L'artillerie canonnait constamment la ville.

La résidence impériale de Peterhof, le "Versailles russe", en ruines.
Janvier 1944


Si la ville a tenu bon, les palais impériaux des environs de la ville furent eux occupés par les nazis et transformés en casernes: Peterhof, Tsarskoïé Sélo, Pavlovsk et Gatchina, furent pillés et détruits. Le travail de reconstruction entrepris par le régime soviétique a été extraordinaire. Il se poursuit encore de nos jours.

Je vous reparlerai du blocus, des lieux de mémoire à Saint-Pétersbourg, de la petite Tania qui avant de mourir a laissé un témoignage poignant sur cette période atroce (cliquez ci-dessous), de la façon dont on a sauvé les oeuvres d'art des musées et des palais, du Salon d'Ambre disparu...

Une ville martyre: Léningrad (2)

Le journal de Tania Savitchéva

"Le banquet à l'Astoria"

La vie d'un tableau





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