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Умом Россию не понять,
Аршином общим не измерить:
У ней особенная стать -
В Россию можно только верить.

Nul mètre usuel ne la mesure,
Nulle raison ne la conçoit.
La Russie a une stature
Qui ne se livre qu'à la foi.

Fiodor Tiouttchev (1866)

 

 

Да, и такой, моя Россия,
Ты всех краев дороже мне.
А. Блок


Люби Россию, ибо она мать твоя, и ничто в мире не заменит тебе её.
Казачья заповедь

 


Праздники России


 
15 octobre 2008 3 15 /10 /octobre /2008 12:55

 


La princesse Zénaïde N. Youssoupova, comtesse Soumarokova-Elston (1861-1939).
Elle porte "La Régente" (ou "La Pélégrina"?) en sautoir.

Portrait de François Flameng, 1894.

Musée de l'Ermitage, Saint-Pétersbourg.


Les Youssoupov sont une famille princière russe d'origine mongole (ou tatare). Dès qu'on parle d'eux
, on pense à l'assassinat de Raspoutine. Beaucoup de touristes visitent leur palais de Saint-Pétersbourg, là où s'est déroulé le drame, en 1916. On se souvient également de leur fortune. On les disait plus riches que les Romanov eux-mêmes! Je vais justement parler de leurs trésors. Un expert en joyaux de Christie's disait que les perles suivantes étaient les plus célèbres du monde. Deux d'entre elles ont un jour appartenu aux Youssoupov.

La princesse Zénaïde
La photo a été prise à l'occasion d'un bal costumé donné à Saint-Pétersbourg, vers 1891. Montées dans les cheveux, les célèbres perles: "La Régente", en haut, et "La Pélégrina", en bas. Même les Romanov ne possédaient pas de pareils joyaux! Sans compter les autres perles, les diamants de toutes les couleurs, les saphirs, les rubis, les émeraudes...


"La Pélégrina" ("L'incomparable")

133,20 grains

      C'est probablement un cadeau du roi Philippe IV d'Espagne à sa fille Marie-Thérèse, à l'occasion de son mariage en 1660 avec Louis XIV. Elle a figuré parmi les joyaux de la Couronne de France jusqu'à la Révolution et a disparu en 1792.
     On ne sait pas ce qui est advenu avec cette perle entre cette date et 1826. Vers cette époque, "La Pélégrina" est réapparue à Moscou, où elle a été achetée par la princesse Tatiana Vassilievna Youssoupova, née Engelhardt (nièce du célèbre Potemkine et arrière-grand-mère de Zénaïde). Elle est restée dans la famille jusqu'à la Révolution, russe cette fois. Les Youssoupov ont réussi à l'emporter en quittant le pays.
     En exil, la perle fut plusieurs fois engagée au Mont-de-Piété.  En 1953, le prince Félix Youssoupov (le fils de Zénaïde), ayant besoin d'argent, s'est résolu à la vendre à un joaillier de Genève.
     En 1987, elle a été mise en vente en Suisse par Christie's. C'est un acheteur anonyme (certains parlent d'Elizabeth Taylor) qui l'a achetée pour l'équivalent de 2 780 000 francs français.



"La Régente" (ou "perle Napoléon")
337 grains
21,84 grammes

      L'empereur Napoléon Ier l'a achetée pour l'offrir à Marie-Louise, à l'occasion de la naissance du Roi de Rome, en 1811. C'était alors la plus grosse perle connue en Europe. Plus tard, elle a été montée sur une broche offerte par le futur Napoléon III à sa fiancée, Eugénie.
     Elle a été mise en vente en 1887, avec d'autres bijoux royaux. Elle a été achetée par un mandataire du joaillier pétersbourgeois Pierre-Karl Fabergé. Fabergé l'a revendue aux princes Youssoupov. La princesse Zénaïde la portait très souvent, soit pour orner sa coiffure, soit en pendentif ou en sautoir, à côté de "La Pélégrina".
     Au moment de la Révolution de 1917, le fils de Zénaïde, Félix, a dissimulé "La Régente" dans une maison moscovite des Youssoupov, en espérant la récupérer. En 1925, les Soviétiques ont découvert accidentellement la cachette en réparant un escalier.
     Ils ont vendu une bonne partie des objets découverts, mais le sort de "La Régente" est incertain. Elle est réapparue en 1988, lorsqu'elle a été mise en vente à Genève par Christie's (qui est le vendeur, mystère). C'est un banquier koweïtien qui l'a achetée pour l'équivalent de 4,5 millions de francs français.
     En 2005, elle a été revendue pour 2,1 M d'euros (un record pour une perle).



"La Pérégrina"
50,95 carats (10,19 grammes)


     C'est une perle qui n'a jamais appartenu aux princes Youssoupov, mais beaucoup confondent, à cause de son nom. Un expert de Christie's était formel à ce sujet: la perle des Youssoupov était "La Pélégrina", et non "La Pérégrina". En tous les cas, ce qui est sûr, c'est que les Youssoupov possédaient des joyaux dignes de rois.
      "La Pérégrina" à été offerte par Philippe II d'Espagne à sa seconde épouse, Marie Tudor. A la mort de cette dernière, la perle se retrouve parmi les joyaux de la Couronne espagnole.
     Par succession, elle a fini chez le futur Napoléon III qui l'a vendue au duc d'Abercorn en 1848.
elizabeth-taylor-la-peregrina     La perle appartient aujourd'hui à l'actrice Elizabeth Taylor qui l'a reçue en cadeau de Richard Burton, en  1969. La perle aurait été abîmée par le chien de l'actrice !


J'ai fait de mon mieux pour ne pas confondre les perles, mais je ne garantis rien. Le prince Félix Youssoupov lui-même s'emmêlait les pinceaux avec "La Pélégrina" et "La Pérégrina" (il existe également une Pellegrina) !


En 1903, un grand bal a été organisé à la Cour de Nicolas II. Les invités devaient porter des costumes russes rappelant ceux du XVIIe siècle. Zénaïde, toujours elle, porte un costume d'épouse de boyard. Les bijoux, perles, tissus, broderies anciennes que possédaient les Youssoupov ont été largement utilisés pour le confectionner.


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