14 mars 2010
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Nouvelle escapade parisienne. La première: ici
Impossible d'échapper à l'exposition "Sainte Russie" du Louvre, l'événement phare de l'année de la Russie en
France. Boris et Gleb sont absolument partout !
C'est d'ailleurs la raison pour laquelle je suis allée à Paris avant-hier. Je vous en reparlerai bientôt.
Au Louvre, j'ai admiré aussi quelques oeuvres russes (quatre !):
Dmitri Lévitski (1735-1822), Maria Pavlovna Narychkina, née Balk-Poleva (ou Polévaïa, 1728-1793), épouse du général Sémion Kirillovitch Narychkine,
hôte de Diderot séjournant en Russie en 1773-1774. Le portrait a sans doute été offert à Diderot par le modèle. On doit aussi à Lévitski un portrait de Diderot conservé à Genève.
Le cartel écorche le nom de Maria Pavlovna et donne à
tort le titre de "prince" à son mari. Les Narychkine, une prestigieuse famille (la mère de Pierre le Grand était une Narychkine), n'ont étrangement jamais été titrés. Ils en tiraient même une
certaine fierté.
Maria Narychkina était réputée
pour sa beauté qui rendait jalouse l'impératrice Elisabeth Pétrovna elle-même.
Vladimir Borovikovski (1757-1825), Les princesses Eléna et Alexandra Kourakine, filles d'Alexandre Borissovitch Kourakine, ambassadeur extraordinaire à Paris de 1808 à 1812. Ce beau portrait
rappelle celui de deux autres soeurs, les princesses Gagarine,
peint la même année (1802) par Borovikovski (portrait conservé à la galerie Trétiakov à Moscou).
Martin Ferdinand Quadal (1736-1808), Portrait de la grande-duchesse Maria (?), fille de l'empereur Paul Ier. 1799. Le peintre morave
Quadal, célèbre en son temps, élève de François Boucher, a vécu et travaillé en Russie sur invitation de Paul Ier. C'est à lui que l'on doit le tableau représentant le couronnement de Paul Ier .
Silvestre Chtchédrine (1791-1830), Terrasse à Sorrente, 1826.
Dans l'oeuvre de Chtchédrine, on trouve souvent ces "terrasses". Elles avaient du succès et on lui demandait d'en peindre encore et encore. Dans environs de Naples,
Sorrente était le lieu de prédilection de Chtchédrine.
J'ai aussi visité l'exposition organisée par l'association "Maxime &
Co" dans les salles royales de la Madeleine: "Iles Solovki - Merveilles du nord de la
Russie". Les photos de Guennadi Smirnov sont enchanteresses et poétiques, comme la nature du Grand Nord russe et le monastère des Solovki (fondé au XVe siècle).
J'ai ensuite décidé d'aller à la cathédrale orthodoxe Saint-Alexandre-Nevski, rue Daru. J'essaie
de me repérer dans Paris sans utiliser de carte, alors parfois je rame un peu. Pourtant j'étais déjà allée rue Daru et j'ai plutôt un bon sens de l'orientation (pour une ancienne guide
touristique, c'est la moindre des choses)... Ce qui m'est arrivé est un peu inexplicable. Bon, quand j'ai vu ces deux noms de rues, j'ai compris que la cathédrale n'était pas loin
!



L'église a été consacrée en 1861. Elle est devenue cathédrale en 1922. Vendredi, elle était ouverte aux visites. J'y suis entrée pour la première fois. Je me suis recueillie en pensant à ma
grand-mère Maria. J'ai allumé des cierges devant une icône de la Mère de Dieu, ainsi que devant la grande croix en mémoire de Nicolas II, sa famille et ses serviteurs assassinés en 1918.
J'ai déjà parlé des églises à toit pyramidal (littéralement "en forme de tente"). Saint-Alexandre-Nevski de Paris en
est aussi un bel exemple.
Au-dessus de l'entrée, une mosaïque de 1956
en émaux de verre de Murano représente le Christ.
Le tsar dans la rue qui porte son nom...
L'enseigne d'une
galerie d'art, rue Pierre-le-Grand.
En face de la cathédrale...
Pâques, c'est pour bientôt... Hédiard propose des oeufs au décor russe.

Publié par LIZOTCHKA
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dans
LA RUSSIE à PARIS