12 janvier 2010
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Au musée de l'Ermitage, je suis passée tant de fois devant ce tableau
d'Albert Marquet représentant le port de Menton (1905)... J'avais même une grande reproduction dans mon appartement à Saint-Pétersbourg. Pourtant originaire de cette région, je ne me
rappelais pas avoir visité Menton. C'est chose faite depuis peu.
J'avais une idée derrière la tête en allant à
Menton: voir la petite église orthodoxe et visiter le cimetière. Je
n'ai pas pu voir ce que je voulais par manque de temps et surtout parce que je n'étais pas seule. Je ne suis pas rentrée bredouille pour autant. Dans les jardins Biovès, en face du casino, je
suis tombée par hasard sur deux sculptures d'Evguéni (Eugène) Alexandrovitch Lanceray (1848-1886). Dès que j'ai vu "E. Lanceray" sur le socle, cela a fait tilt ! Je n'avais jamais entendu
parler de ces deux sculptures et j'étais ravie de les découvrir ! Ce seraient des répliques de statues se trouvant à Bakou, en Azerbaïdjan. Elles auraient été offertes à la France par
l'empereur Alexandre III (les sources divergent, mais je penche pour Alexandre III).
Fauconnier d'Ivan
le Terrible
Kirghiz chassant à l'aide d'un aigle royal
Evguéni Lanceray était le petit-fils d'un officier de Napoléon blessé à la bataille de Borodino ("de la Moskova" comme l'appellent les Français) et qui était resté
en Russie. En épousant Ekatérina Benois (si, si, avec un "s" à la fin), Evguéni Lanceray s'est allié à cette dynastie artistique phénoménale, descendant d'un pâtissier français
arrivé en Russie à la fin du XVIIIe, les Benois. Son beau-père est le grand architecte Nikolaï Benois. Une famille pas tout à fait comme les
autres: sur plusieurs générations, d'innombrables peintres, sculpteurs, architectes, musiciens, historiens d'art... Une pléiade de talents. Zinaïda Sérébriakova, la fille d'Evguéni
Lanceray, est à elle seule une légende de l'art russe.
Quelques petites anecdotes sur les Benois...
Une oeuvre de Léonard de Vinci, la Madone Benois, tire son nom de cette famille russe d'origine française. C'est elle qui l'a vendue au musée de l'Ermitage de St-Pétersbourg en 1914. L'attribution de la Madone Benois pose moins de problèmes que celle de la Madone Litta, elle aussi à l'Ermitage.
Le comédien britannique Peter Ustinov (1921-2004) appartenait aussi à cette dynastie (sa mère était une Benois).
En 1988, un musée unique en son genre a ouvert ses portes à Pétrodvorets près de Saint-Pétersbourg: un musée consacré à la famille Benois (et les Lanceray y sont aussi à l'honneur).
Quelques petites anecdotes sur les Benois...
Une oeuvre de Léonard de Vinci, la Madone Benois, tire son nom de cette famille russe d'origine française. C'est elle qui l'a vendue au musée de l'Ermitage de St-Pétersbourg en 1914. L'attribution de la Madone Benois pose moins de problèmes que celle de la Madone Litta, elle aussi à l'Ermitage.
Le comédien britannique Peter Ustinov (1921-2004) appartenait aussi à cette dynastie (sa mère était une Benois).
En 1988, un musée unique en son genre a ouvert ses portes à Pétrodvorets près de Saint-Pétersbourg: un musée consacré à la famille Benois (et les Lanceray y sont aussi à l'honneur).