29 avril 2009
3
29
/04
/avril
/2009
15:20
Je ne parle pas souvent de poésie, alors je corrige un peu le tir. Voici un poème de Sergueï Essénine. C'est son dernier poème, écrit la veille de son suicide
avec son propre sang. Il est adressé à un de ses amis, Wolf Erlich.

(1895, Konstantinovo, province de Riazan - 1925, Léningrad)
Riazan, sculpteur A.P. Kibalnikov, 1975
" До свиданья, друг мой, до свиданья.
Милый мой, ты у меня в груди.
Предназначенное расставанье
Обещает встречу впереди.
До свиданья, друг мой, без руки, без слова,
Не грусти и не печаль бровей,-
В этой жизни умирать не ново,
Но и жить, конечно, не новей. "
" Au revoir, mon cher ! Au revoir !
Ami, je t'ai dans ma poitrine !
Nous nous quittons; de nous revoir
Un espoir déjà se devine...
Sans mots, sans main serrée, en route !
Ton front, pourquoi le rembrunir?
Pas plus que de vivre, sans doute,
Il n'est pas nouveau de mourir. "
1925
(Katia Granoff, "Anthologie de la poésie russe", Gallimard, 1961)



Certains disent qu'il a été assassiné, mais rien n'est prouvé. Le bâtiment de l'hôtel à été détruit en 1987 d'une manière assez honteuse, malgré les protestations. Sous la pression populaire, il a été reconstruit à l'identique et l'hôtel a réouvert en 1991. J'ai toujours été impressionnée par l'amour que les Russes portent à leurs grands poètes.
Publié par LIZOTCHKA
-
dans
poésie
Russie
Essénine
Saint-Pétersbourg
Léningrad
URSS
commenter cet article …
commenter cet article …