Une ville martyre: Léningrad (2)

Le premier article sur le siège de Léningrad: ici

Le cimetière et mémorial de Piskariovskoïé à Saint-Pétersbourg,
où reposent environ 500 000 victimes du blocus de 1941-1944

Une flamme éternelle brûle près de l'entrée depuis 1960

  Presque 30 hectares, au nord-est de Saint-Pétersbourg, sont dédiés à l'héroïsme des habitants et des défenseurs de la ville (architectes: Alexandre Vassiliev et Evguéni Lévinson). Environ 470 000 victimes civiles et 50 000 militaires reposent là. Une musique funèbre résonne constamment sur tout le cimetière, ce qui rend la visite encore plus impressionnante.

La statue de la "Mère Patrie" (sculpteurs: Véra Issaïéva et Robert Taourit)
Les principales commémorations:
22 juin - le début de la Seconde Guerre mondiale
9 mai - la fin de la Seconde Guerre mondiale
8 septembre - le début du blocus de Léningrad
27 janvier - la fin du blocus de Léningrad

Des fleurs, des biscuits...
En mémoire des presque 700 000 personnes mortes de faim
et du terrible hiver 1941-1942, le premier du blocus et le plus meurtrier.

" Toi qui n'es pas devenue ma tombe,
Ville de granit, ville infernale et chère,
Tu es pâle, figée et muette.
Notre adieu n'est qu'un leurre:
Je suis inséparable de toi,
Mon ombre est sur tes murs,
Mon reflet est sur tes canaux,
Le bruit de mes pas, dans les salles de l'Ermitage,
Où mon ami flânait avec moi. [...]
Et ma ville demeure, mise en boîte...
Lourdes sont les stèles funéraires
Sur tes yeux insomniaques. [...]
Lèvres serrées, la Russie
S'en allait cependant vers l'Orient. "

Anna Akhmatova (1899-1966)
dans son Poème sans héros, dédié à Léningrad.
Elle a vécu les premiers mois du siège avant d'être évacuée à Tachkent.
(tiré de l'Histoire de Saint-Pétersbourg, par W. Berelowitch et O. Medvedkova, Fayard, 1996)